PV2020, le devoir de la rentrée

La plupart d’entre nous ne pensons pas à nos retraites avant la cinquantaine. En cette rentrée 2017, il faut pourtant que chacun et chacune d’entre nous s’en préoccupe, en vue du prochain scrutin du 24 septembre sur PV2020.

C’est un peu comme un devoir d’école qui nous rebute : on sait qu’il va être compliqué, que ça nous prendra du temps, que le résultat ne sera peut -être pas entièrement satisfaisant, alors on diffère. L’enveloppe de vote traîne là sur la table, comme un cahier abandonné. On n’y touche surtout pas quand on trie le courrier. On évite même de la regarder.

Les partis sont divisés sur cet objet. On trouve des pour et des contre à droite comme à gauche. On ne sait plus à quel saint se vouer.

Et pourtant, il est temps, grand temps même, de s’attaquer à objet épineux, mais crucial baptisé Prévoyance Vieillesse 2020. Il est temps de songer à nos retraites, à celles de nos parents, de nos enfants. Cette réforme des retraites n’est pas la panacée, c’est vrai. Les femmes y perdent, d’un certain point de vue, puisqu’elles devront travailler un an de plus. Mais elles y gagnent d’un autre côté, puisqu’avec la réforme, beaucoup plus de salarié-e-s à temps partiel auront accès au deuxième pilier. Et les temps partiels, on le sait, ce sont majoritairement des femmes.

Elles y gagnent aussi parce que l’AVS sera revalorisée. 70 francs par mois : ce n’est pas négligeable pour beaucoup de retraitées qui n’ont que l’AVS pour vivre, justement parce qu’elles n’ont pas de deuxième pilier, parce qu’elles ont arrêté de travailler pour élever leurs enfants par exemple.

Les travailleurs âgés eux aussi sont gagnants. S’ils perdent leur travail au-delà de 58 ans, ils ne seront pas obligés de retirer leur capital comme c’est le cas aujourd’hui. Ils auront droit à leur rente.

Enfin, c’est tout le système qui est sauvegardé avec cette réforme, puisqu’elle prévoit de consolider les finances de l’AVS de manière à ce que ce système de retraite -le plus juste et le plus social qui soit- continue de fonctionner dans l’équilibre et de manière saine, malgré l’augmentation du nombre de retraité-e-s. Si nous n’accomplissons pas notre devoir d’école d’ici au 24 septembre prochain, c’est le zéro pointé qui nous guette : l’effondrement de tout le système, le démantèlement des avantages qu’il contient pour les plus défavorisé-e-s, la disparition d’une assurance sociale solidaire et publique au profit des assurances privées, pour ceux qui ont les moyens de se les offrir… pour éviter cela, votons deux fois OUI à PV2020 !

Virginie Pilault, conseillère communale socialiste à Orbe

http://retraites-sures-oui.ch

NON à l’initiative de mise en oeuvre

L’initiative «de mise en oeuvre» est une attaque sur les droits humains – Votons NON le 28 février ! Et si vous n’êtes pas encore complètement convaincu(e), il vous suffit de regarder cette courte video de Vania Alleva, présidente de Unia.

Elle y explique pourquoi un non s’impose et aussi que chaque voix compte, la vôtre en particulier.

Votez NON, partagez cette vidéo et signez « l’appel urgent »

https://youtu.be/BYVwz0jeNek

Sans nous: pas de Suisse

UNIA lance une campagne contre la xénophobie, ce mal endémique qui mine les racines mêmes d’une société juste et accueillante. Au milieu d’une crise économique, se tenir les coudes et accepter l’autre et ses différences est essentiel. Il n’y pas de salut dans l’enfermement idéologique et la glorification du mythe du réduit national: la Suisse a besoin plus que jamais de ses immigrés.

Pour la protection face à la violence des armes

L’initiative « Pour la protection face à la violence des armes » recueillerait 45% de votes favorables si le scrutin était organisé ce dimanche. Elle serait rejetée par 34%, indique un sondage de l’institut Isopublic publié cinq semaines avant la votation.

Les indécis représentent 21% dans ce sondage représentatif réalisé entre mercredi et samedi sur mandat de l’hebdomadaire alémanique « Sonntagsblick ». Les femmes représentent 52% des partisans et 24% des opposants. Parmi les personnes interrogées, 39% des hommes soutiennent l’initiative contre 42% qui la rejettent.

Le sondage révèle un écart entre ville et campagne: dans les régions citadines, l’initiative obtiendrait 50% de oui (29% de non) alors que dans les régions campagnardes elle recevrait 35% de oui, contre 45% de non. Selon cette enquête, 50% des Romands diraient oui à l’initiative contre 43% des Alémaniques.

Le sondage a été réalisé auprès de 1004 personnes, entre le 5 et le 8 janvier. Le taux d’erreur est de 3,2%. Les Suisses devront se prononcer sur cette initiative le 13 février.

Celle-ci veut retirer de la circulation des armes à feu trop facilement accessibles. Pour les initiants, il s’agit surtout de réduire le risque de suicide ou de violence et d’augmenter la sécurité.

(ats)