Un pays fort, mais avec des salaires justes

12587619795_44c728e796_hDes salaires minimums légaux sont nécessaires…

… parce qu’en Suisse, les salaires sont mal protégés contre la sous-enchère salariale

Dans de nombreuses branches, les salaires minimums se sont imposés depuis longtemps en Suisse, comme dans la construction ou l’hôtellerie-restauration, grâce aux conventions collectives de travail (CCT). Ils protègent les salarié(e)s contre la sous-enchère. Mais la majorité des personnes actives en Suisse ne bénéficient pas d’une telle protection, car leurs patrons refusent de conclure des CCT qui prévoient des salaires minimums. C’est ainsi que plus de la moitié des salarié(e)s travaillent dans une branche sans salaires minimums prévus par une CCT. La pression sur les salaires est donc très répandue. 10 % environ des travailleurs et travailleuses touchent moins de 12 x 4 000 francs par mois (plein temps) dans notre pays et nombre d’entre eux sont titulaires d’un certificat fédéral de capacité (CFC, apprentissage). Selon les chiffres de l’Office fédéral de la statistique, près de 150 000 personnes ayant un CFC sont dans cette situation.

 

…parce que les salaires très bas sont inacceptables

Toute personne occupée à plein temps en Suisse doit pouvoir vivre décemment de son salaire. Or, dans une Suisse chère, beaucoup de personnes ne parviennent guère, voire pas du tout à joindre les deux bouts parce qu’elles touchent un salaire bas ou très bas. La situation de ceux qui ont des enfants est particulièrement difficile. Il suffit d’une dépense imprévue, comme une facture de dentiste, pour que leur situation financière s’en trouve totalement bouleversée. Chez nous, un(e) salarié(e) sur cinq n’est pas en mesure de faire rapidement face à une dépense imprévue.

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