Nouvelle devise du Conseil d’Etat: après moi le déluge !

Centrale de GösgenLe Parti socialiste vaudois et les Verts vaudois sont atterrés par la décision de la majorité du Conseil d’Etat vaudois de répondre positivement à l’autorisation de construire trois nouvelles centrales nucléaires en Suisse.
Cette décision, irresponsable vis-à-vis des générations futures, montre que la majorité du Conseil se contente de chanter les louanges des énergies renouvelables mais est incapable de passer de la parole aux actes.

La majorité du Conseil d’Etat fait fi de l’article 56 de la Constitution vaudoise qui indique que l’Etat et les communes « veillent à ce que l’approvisionnement en eau et en énergie soit suffisant, diversifié, sûr, économiquement optimal et respectueux de l’environnement. » Pire encore, cette même majorité du Conseil d’Etat ne répond pas à l’alinéa 4 de l’article 56 qui indique que l’Etat et les communes « collaborent aux efforts tendant à se passer de l’énergie nucléaire. »

Le Parti socialiste vaudois et les Verts vaudois relèvent la faiblesse d’argumentation de la majorité du Conseil d’Etat qui ne donne aucun signe fort en faveur des énergies renouvelables et de l’efficience énergétique. Et ce, contrairement au Conseil d’Etat bernois qui, en date du 18 janvier 2011, s’est opposé au remplacement de la centrale nucléaire de Mühleberg. A ses yeux, « l’énergie nucléaire est obsolète, dangereuse, chère et inutile ».

La proposition faite aux Vaudois aura des conséquences sur des milliers de générations en raison de la rémanence radioactive des déchets qui seraient produits avec ces nouvelles centrales. Pour les Verts vaudois et le Parti socialiste vaudois, il est irresponsable de faire porter aux générations futures un choix aux conséquences techniques, humaines, financières et politiques aussi graves. Rappelons qu’à ce jour aucune solution n’a encore été trouvée pour l’entreposage en toute sécurité des déchets nucléaires, faisant courir un risque important à la population sur des générations. Sans aucune autre perspective que la fuite en avant, cette décision indique à quel point la majorité actuelle du Conseil d’Etat est à bout de souffle et n’arrive plus à trouver des solutions environnementales.

Le Parti socialiste vaudois et les Verts vaudois félicitent leurs représentants au gouvernement vaudois pour leur sens des responsabilités et entreprendront toutes les démarches possibles et nécessaires pour qu’au final, et après votation populaire, le préavis vaudois soit clairement contre l’autorisation de nouvelles centrales nucléaires, comme ils l’ont déjà fait en novembre 2009 lorsque les Vaudois ont refusé à 2 contre 1 la prolongation de la centrale nucléaire de Mulheberg.

La droite à la botte des cliniques privées

BottesPar 67 voix contre 65, la droite a refusé d’entrer en matière sur la loi d’application des règles fédérales en matière de financement des hôpitaux et EMS (LPFES). Ce vote révèle une droite du Grand Conseil sous influences qui bafoue l’intérêt public et déshonore le travail parlementaire.

Le Parti socialiste, les Verts et A Gauche toute ! dénoncent le refus de l’entrée en matière à 67 voix contre 65 sur la loi sur la planification et le financement des établissements sanitaires. Les libéraux, les radicaux et l’UDC ont exprimé par ce vote leur volonté et pris la responsabilité de :
- charger de 70 millions les finances publiques, au profit des assureurs privés ; 
- remettre en cause un système mixte (hôpitaux publics, parapublic FHV et cliniques privées) qui a pourtant ramené le Canton à des coûts hospitaliers stationnaires inférieurs à la moyenne suisse ; 
- cautionné le débauchage par les cliniques privées de médecins, qui pourront ainsi gagner bien plus que le plafond étatique de 500’000.- ; 
- imposer l’idée que la santé était un marché dans lequel le privé a le droit de jouer avec d’autres règles que le secteur public qui, lui, doit soigner tous les patients (même infectés), 24h sur 24, dans tout le canton, et assurer la relève en terme de formation ; 
- pris le risque d’un détournement massif d’argent public dévolu aux investissements.

Lors du débat d’entrée en matière, aucun argument nouveau n’a été exprimé, qui pourrait expliquer pourquoi les députés de la commission thématique de la santé publique (CTSP) ont retourné leur veste, eux qui avaient : 
- voté le projet du Conseil d’État sans opposition ni rapport de minorité ; 
- étudié le dossier pendant 6 séances et reçu notamment les cliniques privées et le Centre patronal, sans retenir alors leurs arguments ; 
- même pas voté les amendements rédigés par le Centre patronal, qu’ils relayaient à la CTSP (ex. 27bis) ; 
- en particulier les membres radicaux, admis le bien-fondé de la réforme mais laissé un lobbyiste notable, non membre de la CTSP, O. Feller, énoncer la position de leur Groupe sur la base d’arguments balayés en commission….

Ce vote constitue un scandale ; il est extrêmement grave et inquiétant pour le canton, parce quil trahit une droite tétanisée par les échéances électorales de mars 2012, prête à brader sans raisons défendables la recherche de l’intérêt public et les processus de construction des consensus dans des sujets cruciaux : aujourd’hui la santé, demain l’école, la solidarité sociale ou le développement durable. Au nom d’intérêts particuliers, celui des actionnaires de cliniques privées avides de profits, la droite vaudoise a aujourd’hui décidé de sacrifier l’intérêt général. Les Vaudois-es sauront apprécier lors des prochaines échéances électorales.

Ce vote sous influence de ce jour repose une fois encore la question de l’indépendance des partis vis-àvis des lobbys. Au lendemain de l’Indépendance vaudoise, c’est un jour noir pour la démocratie dans notre canton.

Baulmes : Cendrine Cachemaille est candidate

Cendrine Cachemaille

Actuelle Municipale en charge des dicastères  des Affaires sociales – Déchets – Défense incendie – Écoles – Église – Gravières – PCi,  Cendrine Cachemaille remet son mandat en mains du corps électoral de Baulmes.

Pas de doute que les Baulmérans ont de la chance avec cette présence compétente, jeune et féminine au milieu d’une Municipalité dont la composition ne reflète actuellement pas la nécessaire égalité des sexes.