Discours du 1er août du président Jean-Marc Bezençon

A droite, Jean-Marc Bezençon recevant les clés de la ville

A droite, Jean-Marc Bezençon recevant les clés de la ville des mains du président sortant Nicolas Frey © Image Marianne Kurth, l’Omnibus, journal de la région d’Orbe

Lors de la fête Nationale il y a quelques jours, le nouveau président du Conseil communal, notre camarade Jean-Marc Bezençon, a prononcé un discours apprécié de la population.


Avec son autorisation, nous le reproduisons ci-dessous.

 

« Chères concitoyennes et chers concitoyens,
Sachez que je suis probablement la personne la plus étonnée d’être avec vous ce soir…!
Hé oui, je dois avouer que cela fait bien plusieurs années que je n’ai pas participé à une fête du 1er août.
Je remercie donc la municipalité pour son invitation et c’est avec un honneur particulier et un grand plaisir que je vous adresse ces quelques mots, ce soir.

Aujourd’hui, nous fêtons notre fête nationale, celle qui fait de notre pays un état fédéral et de nous tous qui y vivons, un peuple ; et la question que je me suis posée est la suivante :

Suis-je un bon Suisse, si je ne participe pas très souvent à la fête nationale ? Que veut dire «  être Suisse » ? Bon… je mange de la fondue et de la saucisse aux choux, mais «  être Suisse ou se sentir Suisse » ne s’arrête pas aux papilles gustatives, il faut sûrement autre chose…

Alors, avant de savoir qui j’étais pour mon pays, j’ai voulu savoir comment la Suisse, elle, participait à l’évolution du monde qui nous entoure.

J’ai découvert que la suisse participait par ses engagements à travers le monde, qu’ils soient humanitaires, de promotion de la paix, de promotion des droits de l’homme ou de l’économie, à l’évolution responsable de celui-ci, D’abord pour ses propres intérêts et sa sécurité, mais aussi en encourageant des principes aussi important que la solidarité et le respect des droits pour tous.

Et si la Suisse est bien présente et participe à la marche du monde, elle l’est aussi en Europe.

Même en étant réfractaire à l’adhésion à l’union Européenne, notre position géographique au centre de l’Europe nous amène logiquement à une collaboration intensive dans divers organismes Européens. Ce qui me réjouit et démontre que notre nation ne se referme pas sur elle-même, mais s’intègre et participe à sa manière.

Notre pays est également, depuis longtemps, une terre d’immigration et cela paraît une évidence que de faire cohabiter des femmes et des hommes de différentes cultures et modes de vie. Quoi de plus logique pour un pays comme le nôtre, déjà multiculturel par essence, de par ses régions linguistiques, de par ses contrastes régionaux comme les montagnes et les plaines que d’accueillir l’étranger comme une richesse et non comme un intrus.

Vous l’aurez compris, la Suisse est ouverte malgré tout. Elle participe c’est un fait ! Elle s’engage à tous les niveaux !

Notre commune est aussi un bon exemple d’engagement et de participation, elle contribue fortement à cette ouverture sur le monde. Plusieurs dizaines de nationalités se côtoient chaque jour à Orbe, nous accueillons des requérants d’asile, des travailleurs et des familles étrangères, certains vivent ici depuis parfois très longtemps et participe bien plus activement que moi à la fête du 1er août…

Tour à tour, ces résidents qu’ils soient Suisses ou étrangers s’intègrent et s’engagent dans les associations et sociétés locales pour animer et faire vivre notre commune et notre région.

Ainsi, à une époque où l’individualisme apparaît comme une facilité toujours plus prisée dans notre société, je souhaiterais dire un grand MERCI à toutes les associations urbigènes ou régionales qu’elles soient culturelles, sportives, politiques, sociales ou commerciales qui s’activent tout au long de l’année. Je profite de saluer en particulier les sociétés qui animent et agrémentent notre fête du 1er août, ce soir : Le carnaval d’Orbe, le cercle Italien et les amis de Pro Urba.

Ces associations et surtout ses membres ont un rôle important à jouer, ils sont le moteur d’une réussite non seulement politique, mais aussi sociale, car ils contribuent et aident à l’intégration de toutes les communautés. Y participe et s’y croisent des municipaux, des conseillers communaux, des retraités, des chefs d’entreprises, des ouvriers et même des postiers. Ces sociétés locales ou associations créent ainsi des liens en tous genres et donne le sentiment à chacun d’appartenir et de participer à notre niveau, à la construction de notre région.

Mesdames et Messieurs,

La naissance de notre pays ne s’est pas fait de manière différente. Notre patrie ne s’est pas créée toute seule. En s’unissant, les 3 Suisses de 1291 ont permis à notre pays d’être ce qu’il est aujourd’hui. Ils se sont associés et ont dû s’engager pour participer à la fondation d’une Suisse qu’ils souhaitaient voir vivre en paix.

Leurs engagements et leurs participations sont des exemples que nous devons suivre, aujourd’hui. Chacun amenant personnellement sa pierre à l’édifice, qu’il soit national, régional ou local.

Alors, faire de la politique, du sport, soutenir un projet, défendre un idéal ou simplement participer à la fête du 1er août dans sa commune, peu importe…

Comme il y a plusieurs manières d’être Suisse ou Etranger en suisse, il y a aussi de multiples façons de s’unir pour participer et s’engager librement.
Ce sont nos ancêtres qui ont lutté pour garantir nos libertés d’associations et donné, ainsi, les outils pour faire progresser notre pays.
C’est à nous de savoir les utiliser !

A nous, de faire notre région ! A nous, de faire la Suisse !

Au nom du conseil communal, je vous remercie de votre attention et vous souhaite une très belle soirée du 1er août ! Santé ! »

© Image Marianne Kurth, l’Omnibus, Journal de la région d’Orbe

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